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Le chirurgien pratique la microkinésithérapie ...pour lui !
(Septembre 2008)
En septembre 2007, un patient vient me voir pour un problème de genou. Les spécialistes qu'il avait consultés ne lui avaient rien trouvé de marquant, et je ne sais plus par quel hasard il est venu chez moi. L'analyse mécanique ne montrait pas d'anomalies importantes, je lui ai donc parlé de la défaillance de la fonction biliaire perturbant le TFL (muscle latéral externe de la cuisse), le verrou du genou. Je lui ai donc donné les conseils à appliquer pour régulariser cette fonction perturbée et la chaîne musculaire associée, à savoir : agir tous les matins sur cette zone. Le patient étant chirurgien, je n'étais pas sûr que ces idées de microkinésithérapie passeraient chez lui… Il avait l'esprit plus ouvert que je ne le pensais, et il s'est appliqué à suivre mes conseils. Son genou a refonctionné comme il faut, si bien qu'il a pu reprendre la course, jusqu'à participer au marathon de New York ! La course s'est bien passée pour lui, mais il ne m'a pas donné sa place dans le classement. Peu de temps avant mes vacances, il m'appelle pour un autre problème, mais mon agenda est plein, alors on prévoit un rendez-vous pour fin août. Cette fois, c'était la région cervicale qui l'embarrassait, et dans le passé, pour lui le torticolis se transformait en névralgie cervico-brachiale (compression des nerfs du membre supérieur par la sortie cervicale de leurs racines). Il est facile avec lui de savoir quel nerf est concerné et en quelles circonstances des sensations de type engourdissement, fourmillement apparaissaient. Antérieurement, il ressentait des choses désagréables au niveau des trois premiers doigts de la main, la nuit ou au repos. En fait, le nerf en question était comprimé au niveau du poignet parce que les veines du bras étaient bloquées au niveau du cou, donc pas vraiment de NCB (névralgie cervico-brachiale). La manœuvre de microkinésithérapie sur la zone du cœur détend toute une chaîne musculaire du membre supérieur, dont les scalènes, entre lesquels passe tout ce qui va au bras. C'est avec ces tensions anormales que l'on trouve le fameux syndrome du canal carpien, souvent traité par un coup de bistouri sur le ligament du poignet. Le chirurgien m'avoue que dans le passé, il a opéré à ce niveau, et je lui annonce que c'est inutile …puisque la cause n'est pas là ! Au cours de la séance, il n'y a pas eu que cette manœuvre, mais un rééquilibrage complet, autant au niveau musculaire qu'articulaire. Il m'annonce qu'il a dû se casser une côte, car il a reçu un coup au basket. Les vertèbres étant bien en place, il a fallu une manœuvre respiratoire de Sutherland pour que la côte reprenne sa place, et que la douleur s'atténue. Il n'y avait pas de fracture mais le blocage d'une côte, ce qui n'existe pas dans la médecine courante, car au mieux on parle de douleurs intercostales…
Le chirurgien qui a bien compris, cette fois comme précédemment, l'intérêt des manœuvres de microkinésithérapie, m'annonce en me quittant : "Ne vous inquiétez pas, dès que je fais un pet de travers, je vous appelle !" |
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